22 juin 2019

APOLLON ...


APOLLON

Dans la mythologie grecque, Apollon est le dieu grec de la clarté solaire,
 des art (musique, poésie, …), ou encore de la raison.
Il est également dieu des purifications et de la guérison,
 bien que, à contrario, Apollon puisse apporter la peste avec son arc.

Apollon est un des principaux dieux capables de divination.
Apollon est en effet consulté, notamment à Delphes par le biais de la Pythie.
Apollon est une vraie métaphore de la civilisation grecque ancienne,
 reflétant le meilleur de la civilisation : leur art, l'idéal de la jeunesse, du progrès,…

Enfin, Apollon est aussi la métaphore de la beauté : en effet, d'une grande beauté
 (on désigne encore de nos jours un bel homme comme un Apollon),
 il ne manqua pas d'éveiller la passion dans les cœurs des jeunes grecques, des nymphes de l'Olympe, et des jeunes bergers d'Arcadie.




 APOLLON EST AUSSI LE DIEU LE PLUS GAY
DE L' ANTIQUITE CLASSIQUE

QUELQUES EPISODES DE CES AMOURS ...


APOLLON ET HYACINTHE





Hyacinthe, le jeune fils du Roi de Sparte, beau comme les dieux du Mont Olympe, était l'ami d’Apollon, le lanceur de flèches. Apollon descendait souvent sur le rivage du fleuve Eurotas à Sparte pour passer le temps avec son jeune ami. Ils allaient chasser ensemble à travers les bois et les clairières sur les flancs de la montagne, ou ils pratiquaient la gymnastique, une aptitude pour laquelle les Spartiates étaient renommés.

Un jour, dans la chaleur d'un après-midi d’été, Apollon et Hyacinthe lançaient le lourd disque, et chacun essayait de surpasser l'autre. Le disque de bronze vola de plus en plus haut, atteignant presque le ciel. Finalement, le puissant dieu rassembla toute sa force, tournoya et laissa s’envoler le disque brillant qui s’éleva rapide comme un oiseau jusqu'à atteindre les nuages. Alors, scintillant comme une étoile, il commença à retomber.

Hyacinthe courait vers l'endroit où se dirigeait le disque. Il se dépêchait pour prendre son tour, pour prouver à Apollon que, bien que juste un jeune athlète, il n'était pas moins capable que le dieu au lancer du disque. Le disque atterrit, mais étant tombé d'une si grande hauteur il rebondit et frappa violemment Hyacinthe à la tête. Il laissa échapper un gémissement et s’effondra sur le sol. Le sang jaillissait rapidement de sa blessure, colorant de vermillon la chevelure noire et bouclée du beau jeune garçon.
 





Horrifié, Apollon accourut. Il s’inclina au-dessus de son ami, le souleva, et posa la tête du garçon sur ses genoux, essayant désespérément d’étancher le sang s’écoulant de la blessure. Mais c’était en vain. Hyacinthe devenait de plus en plus pâle. Ses yeux, toujours si clairs, perdaient leur lueur et sa tête roula de côté, tout comme une fleur des champs flétrissant sous les rayons impitoyables du soleil de midi. Le coeur brisé, Apollon s’écria de douleur : "La mort t’a pris dans ses griffes, ami bien-aimé ! Malheur, car tu es mort de ma propre main. Pourquoi ai-je lancé le disque si haut ? Oh, si seulement je pouvais racheter mon action en te rejoignant dans ton voyage aux sombres royaumes de la mort. Oh, pourquoi suis-je maudit à vivre éternellement ? Pourquoi ne puis-je te suivre ?





Apollon tenait son ami mourant contre sa poitrine, et ses larmes ruisselaient sur la chevelure ensanglantée du garçon. Hyacinthe mourut, et son âme s’envola au royaume de Hadès. Le dieu se pencha sur l'oreille du garçon mort, et chuchota tendrement : "Dans mon coeur tu vivras à jamais, beau Hyacinthe. Puisse également ton souvenir vivre toujours parmi les hommes." Et voici que, sur ce mot d’Apollon, une fleur rouge odorante s’éleva du sang de Hyacinthe. Nous l'appelons la jacinthe, et sur ses pétales on peut encore lire le soupir de douleur qui s'éleva de la poitrine d’Apollon. Et la mémoire de Hyacinthe survit parmi les hommes, qui le célèbrent encore au milieu de l’été au festival de Hyakinthaea




APOLLON ET CYPARISSE





Sur l'île de Chios, dans une vallée nommée Carte, vivait un cerf merveilleux, protégé par les nymphes. Il était plus beau que les mots peuvent le dire. Il avait sur la tête une paire d’andouillers géants, très ramifiés et couverts d’or brillant. Des couronnes de diamant pendaient de son cou puissant, et ses oreilles étaient constellées de pierres précieuses.

Le cerf n'avait aucune crainte de l'homme. Il entrait librement dans les habitations des gens, et tendait la tête pour que tous l’atteignent et le caressent. Tous les habitants l'aimaient, mais Cyparisse l’aimait plus que tous. Il était le jeune fils du roi de Chios, et l’ami bien-aimé d’Apollon, le lanceur de flèches.

Cyparisse conduisait le cerf à des riches prairies, et à des sources fraîches d’eau cristalline. Parfois il pendait des couronnes de fleurs parfumées à ses grands andouillers, et d’autres fois il bondissait, à califourchon sur la bête magique, riant à travers la vallée fleurie de Carte.

Il était midi, par une chaude journée d’été. La chaleur était insoutenable. Cherchant un abri des rayons impitoyables du soleil le cerf se coucha à l'ombre, s’abritant sous quelques épais buissons. Comme le peut seulement le hasard, Cyparisse était parti chasser non loin de là. De loin, et couvert de feuilles, le cerf ressemblait à tout autre. Cyparisse était un bon chasseur, et dès qu'il entrevit le cerf caché il lança sa lance avec précision. Il ne savait pas que l’animal qu’il avait mortellement blessé était le cerf sacré. Mais lorsqu’il s’approcha et réalisa ce qu'il avait fait, l’horreur remplit son coeur. Accablé de chagrin, il décida de mourir le long de son ami à bois.
 Toutes les consolations d’Apollon furent vaines. Son chagrin était infini. Et il supplia donc le dieu à l'arc d'argent de lui permettre de pleurer à jamais. Apollon exauça son voeu. Le jeune homme se transforma en arbre. Sa chevelure épaisse devint un feuillage vert sombre, et son mince corps se couvrit d'écorce. Devant les yeux d’Apollon il s’étira vers le ciel et devint un majestueux cyprès. Sa cime semblait percer les cieux comme une flèche. Apollon soupira tristement et chuchota : "Toute l’éternité je pleurerai pour toi, merveilleux jeune homme, et toi en retour tu participeras à la tristesse des autres. Tiens-toi, maintenant et pour toujours, auprès de ceux qui sont frappés par le chagrin."

Depuis ce jours les Grecs pendent des branches de cyprès aux portes des maisons où quelqu'un est mort, ornent les bûchers funéraires de feuilles de cyprès, et plantent des cyprès autour de leurs tombes.

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